• GWP

                                Cette photo montre  le système  de la filtration dans les filtres à GWP. C’est des cailloux assez grands   en bas et puis des toute petites graines  de sable en haut Quand l’eau passe elle se nettoie. Tout en bas il y a des cailloux assez grands qui sont collés l’un à l’autre ; ils forment une sorte de plaque par laquelle l’eau, nettoyée peut passer comme  ça on obtient de l’eau limpide et potable.

    Katya

    Ces photos représentent des grands bacs remplis d’eau sale qui vient de l’Aragvi . Cet homme nous explique que l’eau des bacs va dans les filtres et ensuite dans la ville de Tbilissi jusque dans nos robinets.

    Mata  


  • Le grand Zeus eut un fils nommé Héraclès, que les autres dieux et déesses couvrirent de cadeaux merveilleux. Héraclès était donc non seulement doté d’une force immense et d’un courage sans limite, mais aussi d’une grande gentillesse. Héra, la femme de Zeus, détestait ce bébé qui n’était pas le sien. Un jour, elle envoya deux serpents mortels se glisser dans son berceau. Bien qu’il ne soit encore âgé que de quelques mois, Héraclès les étrangla tous les deux et les jeta par terre en gloussant de bonheur. Héra ne l’en détesta que davantage. En grandissant, Héraclès apprit à tirer à l’arc, à lutter et à jouer du luth. Il épousa Mégara, fille du roi Créon, dont il eut de nombreux enfants. Il devint bientôt célèbre pour ses hauts faits et sa force surhumaine. Mais Héra le surveillait, car elle était furieuse de le voir si heureux. Un jour, elle le rendit fou et, en proie à une rage terrible, il tua tous ses enfants. Lorsqu’il eut recouvré sa raison, Héraclès fut horrifié de ce qu’il avait fait. Il se rendit aussitôt au temple des dieux et supplia qu’on lui dise ce qu’il devait faire pour mériter le pardon. « Rends-toi chez Eurysthée, roi de Mycènes, dit une prêtresse. Tu seras son esclave et accompliras tous les travaux qu’il te confiera. »

    Le lion de Némée

    Le roi Eurysthée confia à Héraclès les pires tâches auxquelles il pouvait penser. « Pour commencer, ordonna-t-il, tu devras tuer l’énorme lion qui terrorise mon peuple. » Héraclès se mit aussitôt en quête du lion. Il lui fallut des semaines pour repérer les empreintes laissées dans le sol par ses énormes pattes. Elles le menèrent jusqu’à une grotte. Héraclès attendit que le lion sorte. Il s’approcha assez près pour jeter sa lance en direction de l’animal, mais elle ne fit que rebondir dessus. Héraclès voulut alors lacérer le lion de son épée, mais elle ne laissa aucune marque. Au désespoir, il frappa le lion de toutes ses forces à l’aide d’une massue. L’animal resta étourdi quelques instants, puis regagna sa tanière. Héraclès le poursuivit et s’en saisit. Le combat dura plusieurs heures, dans l’obscurité. Enfin Héraclès parvint à étrangler le lion. Il traîna le cadavre de l’animal hors de la grotte et le porta jusqu’au palais d’Eurysthée, pour prouver qu’il l’avait bien tué. Le roi eut si peur qu’il sauta dans une énorme amphore de cuivre, en criant : « À l’avenir, ne rapporte plus tes trophées au palais ». Héraclès se fit une cape avec la peau du lion. Rien ne pouvait la percer et il la portait pour se protéger. Elle lui sauva la vie à de nombreuses reprises.

     L’hydre de Lerne

    « Ton prochain travail, dit Eurysthée à Héraclès, sera le suivant : il te faudra tuer l’hydre qui vit dans les marécages d’Argos. » Héraclès gagna donc les marécages malodorants en compagnie de son neveu Iolaus. Il tira des flèches enflammées dans l’antre de l’hydre, afin de l’en faire sortir. Lorsque le monstre apparut, les deux héros s’aperçurent qu’il avait un corps de chien surmonté de neuf têtes de serpent, qui crachaient un venin mortel. Héraclès se précipita vers lui et coupa l’une des têtes. Mais celle-ci repoussa immédiatement. Héraclès comprit qu’il ne viendrait pas seul au bout du monstre. Il appela Iolaus à l’aide. « Apporte-moi une branche enflammée », lança-t-il. En retenant son souffle pour éviter le poison, Héraclès se précipita de nouveau vers l’hydre. Il coupa l’une des têtes et brûla le cou à l’aide de la branche enflammée, afin qu’elle ne puisse repousser. Lorsqu’il eut coupé toutes les bêtes, le monstre finit par mourir. Héraclès trempa la pointe de ses flèches dans le sang de l’hydre, qui était un poison mortel. « Elles me seront peut-être utiles un jour », confia-t-il à Iolaus. Puis tous deux regagnèrent le palais d’Eurysthée, pour savoir quelle serait la troisième tâche.

    La biche de Cérynie

    « Rapporte-moi la biche aux cornes d’or, mais attention… sans la blesser », ordonna Eurysthée. Héraclès partit sur-le-champ et poursuivit la biche à travers bois et forêts pendant toute une année. C’était la plus belle des biches, mais aussi la plus rapide, c’est pourquoi Héraclès ne parvenait jamais à la rattraper. Enfin, il la surprit immobile au bord d’une rivière. Sans faire de bruit, il s’en approcha à travers les buissons. La biche, penchée pour boire, n’avait pas vu Héraclès. En silence, il se précipita vers elle et l’emprisonna dans un filet. L’animal eut beau se débattre, impossible de s’échapper. En douceur, Héraclès attacha deux par deux les pattes de la biche, puis il la hissa sur ses épaules massives et reprit la direction du palais. « Arrête ! » Héraclès tressaillit en entendant ce cri. La déesse Artémis apparut alors devant lui. « Que fais-tu avec ma biche ? demanda-t-elle. - Je la conduis chez le roi Eurysthée », répondit Héraclès. Il entreprit alors de lui narrer ses exploits.  « Tu peux y aller, mais tu dois me promettre de ramener cette biche dans la forêt, saine et sauve », ordonna Artémis. Héraclès la remercia et lui en fit la promesse. Il reprit sa marche vers le palais et montra l’animal à Eurysthée. Puis il le rendit à la forêt.

    Le sanglier d’Érymanthe

    Le roi s’efforça de trouver une tâche encore plus difficile.« Il existe en Arcadie un sanglier si farouche qu’il détruit fermes et villages, dit-il. Va le capturer et ramène-le ici vivant. » Héraclès se mit en route dès le lendemain. En chemin, il rencontra un centaure, qui avait le corps d’un cheval et la tête d’un homme. Le centaure l’invita à partager un repas. Héraclès accepta et bientôt, le festin commença. Mais d’autres centaures sentirent la bonne chère et le vin. Furieux de ne pas avoir été invités, ils attaquèrent Héraclès et son hôte, et tentèrent de leur dérober leur repas. Héraclès saisit son arc et les repoussa d’une volée de flèches. Le lendemain matin, Héraclès reprit ses recherches. Il lui fallut cinq jours pour repérer enfin dans la neige, sur une montagne, les traces d’un sanglier gigantesque. Il les suivit et aperçut bientôt l’animal qui avançait péniblement dans la neige. Tout en l’observant, il réfléchit à un plan. Caché derrière un rocher, Héraclès se mit à crier de toutes ses forces. Surpris, le sanglier tenta de s’enfuir, mais s’enfonça par erreur dans une congère. Héraclès bondit alors hors de sa cachette, il se jeta sur l’animal et réussit à l’enchaîner. Après l’avoir installé sur son dos, il le transporta péniblement jusqu’au palais. Lorsque le roi Eurysthée découvrit le redoutable sanglier, il fut stupéfait et si terrifié… qu’il sauta de nouveau dans son amphore de cuivre. Les écuries d’Augias Une fois Eurysthée revenu de sa frayeur, il fit appeler Héraclès. Fâché que celui-ci ait accompli sa dernière tâche si rapidement, il essaya de lui trouver un labeur vraiment impossible.

    Les écuries d'Augias

    « Va chez le roi Augias et nettoie ses écuries. Tu devras le faire en une journée », ordonna-t-il. Lorsque Héraclès lui annonça ce qu’il était venu faire, Augias éclata de rire. « Ces écuries n’ont pas été nettoyées depuis des années, répondit-il. Mais si tu veux essayer, tu es le bienvenu, car j’aimerais bien qu’elles soient enfin propres. » Et, de nouveau, il partit d’un grand rire. Au petit jour, Héraclès se rendit aux écuries et contempla les montagnes de fumier malodorant. Il ne pourrait jamais tout emporter. Il lui faudrait des années, or il n’avait qu’une journée.C’est alors qu’il eut une idée. Non loin de là se trouvait un fleuve. Il passa la journée à construire un barrage et à creuser un canal depuis le fleuve jusqu’aux écuries. Lorsqu’il eut terminé, il fit sauter le barrage et le fleuve s’engouffra dans le canal qui menait aux écuries. Le torrent les traversa d’un bout à l’autre, emportant tout sur son passage, en direction de la mer. En une journée, Héraclès avait réussi à nettoyer les écuries, désormais étincelantes et sentant bon le frais. Le soir venu, il avait redressé le cours du fleuve. En constatant ce qu’avait accompli Héraclès, Augias laissa éclater sa joie et le complimenta de son ingéniosité. Mais lorsque Héraclès revint au palais, Eurysthée, lui, ne fut pas si content… Il pensa avoir été dupe d’une supercherie. Nettoyer les écuries de cette façon, cela ne comptait pas. Il s’en alla réfléchir à une tâche encore plus difficile pour Héraclès.

    Les oiseaux de Stymphale

    « Ces oiseaux, qui vivent en Arcadie, se nourrissent d’êtres humains, expliqua Eurysthée. Ils possèdent des ailes, un bec et des serres de cuivre. À toi de les exterminer. » Héraclès se rendit en Arcadie. Il parvint à un lac boueux au milieu duquel se trouvait une île. C’est là que vivaient les oiseaux. Héraclès essaya de se frayer un chemin à travers la vase jusqu’à l’île, mais il s’enfonça si profondément qu’il dut faire demi-tour. Il trouva alors une barque parmi les roseaux. Il tenta de ramer jusqu’à l’île, mais s’embourba de nouveau et dut rebrousser chemin. Comme il ne pouvait songer à aucun autre moyen de gagner cette île, il adressa une prière à la déesse Athéna. Celle-ci apparut immédiatement, munie d’une crécelle de cuivre. « Prends ceci, lui dit-elle, et agite-le devant les oiseaux. » Héraclès n’eut que le temps de la remercier avant qu’elle disparaisse. Il escalada une montagne qui surplombait le lac et, parvenu au sommet, secoua la crécelle de toutes ses forces. En entendant ce terrible vacarme, les oiseaux de l’île s’envolèrent en poussant des cris affreux. Héraclès tua plusieurs d’entre eux avec des flèches empoisonnées, et les autres s’en allèrent. Il attendit jusqu’au coucher du soleil, mails ils ne réapparurent pas. Il porta deux oiseaux morts à Eurysthée. « Ils ne m’ont pas l’air bien dangereux », grommela le roi. Héraclès le regarda avec colère, mais ne souffla mot.

     Le taureau de l’île de Crète

    Eurysthée décida d’assigner à Héraclès une tâche qui l’éloignerait pendant longtemps. « Tu vas te rendre en Crète, ordonna-t-il. Il y a là-bas un taureau blanc énorme, qui crache le feu. Il est devenu fou, il détruit les fermes et tue les habitants. Capture-le et rapporte-le-moi vivant. » Héraclès gagna le port, à la recherche d’un navire et d’un équipage en partance pour la Crète. Il s’embarqua enfin. Le voyage fut long et périlleux, mais, un jour, les hautes falaises de l’île leur apparurent. Une fois à terre, Héraclès fut accueilli par le roi Minos. « Tu es le bienvenu ici », dit le roi, qui invita Héraclès dans son palais. Héraclès lui expliqua pourquoi il était venu. Le roi se réjouit à la perspective d’être débarrassé du terrible monstre. « Mais méfie-toi, le mit-il en garde, il ne s’agit pas d’un taureau comme les autres. » Le lendemain matin, Héraclès entreprit ses recherches. Il découvrit le taureau non loin de la ville. Il se cacha parmi des oliviers et l’observa pendant quelques minutes. Il n’avait jamais vu taureau si énorme et si menaçant. Il émergea alors de sa cachette. Le taureau leva les yeux vers lui et se mit à frapper le sol de ses sabots, crachant le feu de ses naseaux. Puis il chargea. Héraclès se recouvrit de sa peau de lion pour se protéger et attendit que la bête arrive jusqu’à lui. Il fit alors un pas de côté. Au moment où l’animal passait devant lui à la vitesse de l’éclair, Héraclès attrapa une de ses cornes et sauta sur son dos. Le taureau essaya de le jeter au sol, mais Héraclès tint bon. Le taureau eut beau ruer, se cabrer et accélérer, il ne parvint pas à se débarrasser d’Héraclès. Épuisée par tant d’effort, la bête finit par s’immobiliser en tremblant. Héraclès mit pied à terre, traîna le taureau jusqu’à son navire et mit le cap vers la Grèce. En apercevant le taureau, Eurysthée eut si peur qu’il sauta directement dans son amphore de cuivre.

    Les chevaux de Diomède

    Lorsqu’il fut ressorti de l’amphore, Eurysthée dit à Héraclès : « Ta prochaine tâche consistera à te rendre chez le roi Diomède et à me ramener ses quatre chevaux sauvages. Ils ne sont pas très gentils, tu sais ! Ce sont des mangeurs d’hommes ! » Cette fois, Héraclès emmena quatre vaillants amis. Lorsqu’ils parvinrent au palais de Diomède, le roi fit semblant d’être content de les voir. Mais Héraclès n’avait pas confiance en lui. Après le dîner, Héraclès et ses amis allèrent se coucher. « Ne vous endormez pas, chuchota-t-il. Le roi projette de nous tuer. J’ai entendu dire qu’il donnait ses invités en pâture à ses chevaux. » Mais on les laissa tranquilles durant la nuit. Juste avant l’aube, Héraclès et ses amis sortirent par les fenêtres de leur chambre et se rendirent discrètement aux écuries.  Après avoir assommé les gardes endormis, ils ouvrirent toutes grandes les portes des écuries. En découvrant ces inconnus, les chevaux enchaînés à un pilier de bois se mirent à piaffer et à s’ébrouer. Héraclès abattit le pilier pour les libérer. « Dépêchonsnous de regagner le bateau », lança-t-il à l’adresse de ses compagnons. Et ils entraînèrent les chevaux vers la plage. Au moment où ils atteignaient le bateau, ils entendirent Diomède et ses soldats qui étaient à leurs trousses. « Occupe-toi des chevaux, cria Héraclès à un de ses amis. Vous autres, préparez-vous à combattre. » La bataille fut brève, mais rude. À la fin, Diomède et ses hommes gisaient sur le sol, tous morts. Héraclès retourna vers les chevaux et découvrit qu’ils avaient mangé son ami. Fou de rage, il leur donna le roi en pâture. Comme par miracle, les animaux devinrent calmes et dociles. Héraclès les embarqua sur le bateau et les ramena au roi Eurysthée. À la vue des chevaux, ce dernier devint tout pâle et hurla : « Débarrasse-moi de ces horribles créatures ! » Héraclès les conduisit hors du palais et les lâcha dans les montagnes.

    La ceinture d’or des Amazones

    « Ma fille voudrait la ceinture que porte toujours Hippolyte, dit Eurysthée à Héraclès. À toi d’aller la chercher et de la lui rapporter. » Lorsque les amis d’Héraclès apprirent qu’il se rendait chez les Amazones, tous voulurent l’accompagner. Les Amazones étaient une race de farouches guerrières qui vivaient sur les bords de la mer Noire. Beaucoup de récits couraient sur leur compte, mais personne ne les avait jamais vues. Héraclès choisit les plus valeureux de ses amis et tous s’embarquèrent pour un long voyage. Ils aperçurent enfin la terre. « Armez-vous, mes amis, commanda Héraclès, et préparez-vous pour le combat. » Lorsque le navire accosta, quelle ne fut pas la surprise d’Héraclès et de ses hommes en voyant un groupe de femmes qui marchaient sur la plage, et leur adressaient force sourires et signes de main ! « Vous êtes les bienvenus ici, leur lança la première d’entre elles. Je suis la reine Hippolyte. Venez donc vous rassasier et vous désaltérer dans mon palais. » Héraclès et ses hommes se réjouirent de n’avoir point à livrer de bataille. Au palais, Héraclès confia à Hippolyte la raison de sa visite. « Je te fais cadeau de ma ceinture », proposa aimablement la reine en lui souriant. La déesse Héra, qui assistait à la scène, fut très fâchée de voir Héraclès s’en tirer à bon compte. Elle chuchota à l’oreille des autres femmes : « Méfiez-vous, Héraclès veut du mal à la reine Hippolyte. » Les Amazones la crurent et, saisissant leurs épées et leurs lances, elles attaquèrent Héraclès. Ses hommes se battirent bravement et, au cœur de la bataille, Héraclès tua Hippolyte. « Courez vers le bateau », ordonna-t-il à ses hommes. Héraclès saisit la ceinture d’Hippolyte et regagna la plage à son tour. Les Amazones les poursuivirent, mais ils parvinrent à s’enfuir. Héraclès rapportait la précieuse ceinture, mais il était bien triste d’avoir dû tuer Hippolyte pour l’obtenir. La fille d’Eurysthée sauta de joie en apercevant la ceinture, mais le roi rugit : « Héraclès, il te reste encore bien d’autres tâches à accomplir ! »

    Les troupeaux de Géryon

    « Va chez le roi Géryon, l’ogre à trois têtes, et ramène-moi ses troupeaux », ordonna un jour Eurysthée. Le lendemain, Héraclès prit la mer en direction de l’Afrique du Nord. En longeant la côte, il eut soudain si chaud qu’il décocha une flèche à Hélios, le dieu du soleil. Hélios s’amusa de tant d’audace et atténua l’ardeur des rayons du soleil. Héraclès parvint bientôt à l’endroit où il devait traverser la mer. Hélios lui envoya alors une énorme jatte en or, qui flottait sur l’eau. Héraclès monta à bord de cette étrange embarcation et se laissa dériver jusqu’au royaume de Géryon. Il aborda sur la plage et partit à la recherche des troupeaux. Il les aperçut bientôt au sommet d’une colline. Alors qu’il gravissait cette colline, Héraclès fut attaqué par un chien géant à deux têtes, les babines retroussées, la gueule écumante. Héraclès brandit sa massue et le tua d’un coup bien appliqué. Il conduisit les troupeaux vers le bas de la colline lorsque Géryon se précipita sur lui en poussant de grands cris. Héraclès banda son arc et tua Géryon d’une seule flèche. Puis il conduisit les troupeaux jusqu’à son embarcation, les fit monter à bord et mit le cap sur sa patrie. Bien des semaines plus tard, lorsque Héraclès fit entrer les troupeaux de Géryon dans le palais, Eurysthée ne prêta aucune attention aux animaux et se contenta de critiquer Héraclès de sa trop longue absence.

    Les pommes d’or

    « Maintenant, rapporte-moi trois pommes d’or du jardin des Hespérides », ordonna Eurysthée à Héraclès. Ce dernier, qui n’avait aucune idée de l’endroit où se trouvait ce jardin, demanda à la déesse Athéna de lui venir en aide. « Il s’agit d’un bosquet sacré, situé dans les montagnes à l’autre bout de la terre », répondit Athéna. Héraclès la remercia et, après de longs mois de voyage, ayant atteint  l’extrémité de la terre, il aperçut Atlas, qui portait le ciel sur ses épaules. « Comment puis-je obtenir les pommes d’or ? demanda Héraclès à Atlas. - Rends-toi dans le jardin des Hespérides et tue le dragon qui les garde. Puis reviens ici. Je suis le seul à pouvoir cueillir les pommes », répondit Atlas qui gémissait sous le poids du ciel. Héraclès le remercia et se glissa à l’intérieur du bosquet sacré. Enroulé autour du tronc d’un pommier, un dragon doré le narguait de ses yeux d’or. Héraclès le tua d’une flèche empoisonnée. Puis il retourna voir Atlas. « Soutiens le ciel pour moi pendant que je vais cueillir les pommes », dit Atlas. Héraclès fit ce qu’il demandait et Atlas s’éloigna. Il revint avec trois pommes d’or. « Continue à soutenir le ciel pendant que je vais les porter à Eurysthée », suggéra Atlas. Héraclès le soupçonna de quelque ruse. Il se dit qu’Atlas ne reviendrait jamais et qu’il serait coincé là jusqu’à la fin des temps. « Je te remercie, répondit Héraclès, mais avant de partir, pourrais-tu m’aider à prendre une position plus confortable ? Soutiens le ciel un court instant, que je remette ma cape en place sur mes épaules. » Et il passa le ciel à Atlas. Une fois libre, Héraclès ramassa les trois pommes d’or, salua Atlas et se hâta de regagner le palais d’Eurysthée.

    Cerbère, le garde des Enfers

    « Ta dernière tâche sera la plus difficile de toutes, confia Eurysthée à Héraclès. Tu vas te rendre aux Enfers et ramener Cerbère, le féroce chien à trois têtes qui en garde les portes. » Héraclès savait qu’il ne pourrait trouver seul le chemin des Enfers. Il sollicita encore l’aide d’Athéna, qui lui envoya en guide Hermès, le messager des dieux. Ensemble, ils traversèrent plusieurs tunnels jusqu’au Styx, le fleuve noir qu’il fallait franchir pour pénétrer dans les Enfers. Mais Charon, le vieux passeur, refusa de les faire traverser. « Vous savez bien que je ne peux embarquer que des morts », grogna-t-il. Héraclès insista si longtemps que Charon finit par accepter de le faire traverser lui, mais pas Hermès. De l’autre côté du fleuve, Héraclès emprunta d’autres tunnels brumeux, croisant en chemin les fantômes de défunts. Enfin, il découvrit Pluton, le roi des Enfers, et Perséphone, assis tous deux sur leur trône nimbé de brume. « S’il vous plaît, puis-je emmener Cerbère avec moi ? demanda-t-il. - Tu peux prendre le chien, mais tu devras nous le rendre en parfaite santé », répondit Pluton. Héraclès remercia Pluton et regagna en hâte les portes des Enfers, où Cerbère montait la garde. En l’apercevant, les trois têtes du chien se mirent à aboyer. Héraclès s’accroupit et attendit. Lorsque Cerbère bondit sur lui, il se battit avec le chien jusqu’à ce que l’animal  s’immobilise, épuisé. Puis il le traîna jusqu’au Styx, le déposa dans la barque et regagna le palais d’Eurysthée. En apercevant le molosse qui aboyait, l’écume aux babines, le roi poussa un cri de terreur et se réfugia dans sa chère amphore de cuivre. « Voilà, cria Héraclès, j’ai terminé mes travaux, je ne suis plus votre esclave. Je suis libre. » Et il reconduisit Cerbère aux Enfers. Puis il se rendit au temple des dieux et s’agenouilla devant la prêtresse. « Héraclès, dit-elle, tu as prouvé que tu étais fort et très courageux. Tu es pardonné d’avoir tué tes enfants. » Héraclès la remercia et quitta le temple, l’esprit en paix. Les dieux et les déesses étaient si contents de lui qu’ils l’invitèrent sur l’Olympe. Zeus son père l’accueillit en ces termes : « Je t’adresse toutes mes félicitations ». Héraclès séjourna quelque temps au palais avant de partir vivre de nouvelles aventures.


  • Écho était une nymphe qui n’arrêtait jamais de parler. Elle se promenait à travers la forêt, sans cesser de pérorer, ni de rire aux éclats. Irritée par ce tapage, la déesse Héra finit par lui demander de se taire, mais Écho ne pouvait se contenir, c’était plus fort qu’elle ! Un jour, Héra découvrit qu’elle était non seulement bavarde, mais aussi menteuse ; elle se mit alors très en colère. Pointant vers Écho un index vengeur, elle s’écria : « Tais-toi, je te l’ordonne ! A partir de maintenant, tu ne feras plus que répéter ce que les autres te disent. » Écho ouvrit la bouche pour protester, mais aucun son n’en sortit. « Tu peux t’en aller maintenant, ordonna Héra. - Tu peux t’en aller maintenant », répéta Écho. Elle essaya de crier, mais en vain. Horrifiée, elle se mit à errer dans les bois. A partir de ce jour funeste, elle se retrouva seule, et si malheureuse ! Plus aucun de ses amis ne voulait de sa compagnie. Un jour, elle rencontra Narcisse. Écho se cacha pour l’observer. Elle n’avait jamais vu de si beau jeune homme et tomba follement amoureuse de lui. Elle se mit à le suivre pas à pas, chaque jour. Souvent, Narcisse la surprenait. Au début, il ne lui prêta guère attention : il avait l’habitude que les jeunes filles tombent amoureuses de lui. Mais il finit par se fâcher de voir que la nymphe le suivait partout. « Va-t’en. Crois-tu que je t’aime ? dit-il, à bout de patience. - Je t’aime, je t’aime, répéta Écho. - Laisse-moi seul, ordonna Narcisse. - Seule, seule », répéta Écho. Elle continua d’errer tristement dans les bois. Au fil des semaines, elle devint de plus en plus maigre, de plus en plus pâle, puis finit par disparaître complètement. Seule subsista sa voix, qui répétait toujours ce que les autres disaient. Les jours suivants, Narcisse ne s’aperçut même pas de l’absence d’Écho dans les bois. Il lui arrivait seulement, parfois, d’entendre sa voix. La déesse Artémis décida de punir Narcisse d’avoir été si orgueilleux et si cruel. Un jour qu’il était seul, elle le fit asseoir devant une mare et lui demanda de contempler les profondeurs de l’eau. Il aperçut alors un visage : comme il ne s’était jamais vu dans une glace, il 2 ignorait que c’était son reflet ! Jamais auparavant il n’avait vu si beau visage : il en tomba immédiatement amoureux. Chaque jour, il allait contempler son reflet dans la mare. Il fut surpris de découvrir que, s’il parlait, ce beau visage remuait lui aussi les lèvres. Mais lorsqu’il essayait de l’embrasser, il disparaissait sitôt que ses lèvres touchaient l’eau. S’il attendait que la surface de l’eau redevienne immobile, le visage réapparaissait. À de nombreuses reprises, il supplia le visage de venir à lui, mais jamais son souhait ne fut exaucé. Se sentant rejeté, ivre de douleur, Narcisse finit par se tuer. À l’endroit où reposait son corps apparut une grande fleur aux pétales blancs. Cette fleur pousse au printemps. On l’appelle narcisse. 


  •  Le roi Midas était cupide et un peu sot, mais il pouvait également se montrer bon et généreux. Un beau jour, Silène, vieux satyre au corps de chèvre et à tête d’homme, arriva à son palais, affamé et épuisé après plusieurs jours passés à errer dans les montagnes. Midas lui donna à manger et prit soin de lui. Silène était un compagnon du dieu Dionysos, qui fut très satisfait de la façon dont Midas avait traité le satyre. Dionysos alla trouver le roi : « Je t’accorde un souhait. Tu peux avoir tout ce que tu veux », dit-il. Midas réfléchit un long moment, puis un sourire éclaira son visage. « J’aimerais pouvoir changer en or tout ce que je touche. - Ce pourrait être dangereux. Es-tu certain qu’il s’agisse là d’un choix très sage ? demanda Dionysos. - Oui, oui, c’est bien ce que je veux, répondit Midas avec excitation. - Très bien, fit Dionysos, ton souhait est exaucé. » Sur ces mots, il disparut. Midas regarda autour de lui. Puis il tendit la main et la posa sur une table. Elle se transforma aussitôt en or étincelant. « C’est merveilleux ! s’exclama Midas en riant aux éclats. Je suis l’homme le plus riche du monde. » Et il partit faire le tour de son palais, touchant au passage chaises, murs, portes, planchers, colonnes et ornements, sacs de blé et tissus : tout se transformait en or. Il fit préparer un festin. Dès que le repas fut servi sur la table en or, Midas toucha les assiettes. Il avait toujours rêvé de manger dans des assiettes en or. Mais quand il voulut porter la nourriture à sa bouche, elle se transforma aussi en or. Il se rendit alors compte qu’il ne pouvait plus ni manger, ni boire. Son jeune fils se précipita vers lui en criant : « Mon père, qu’est-il donc arrivé au palais ? » Midas prit la main de son fils et, aussitôt, celui-ci se transforma en statue d’or. « Mais qu’est-ce que j’ai fait ? » se lamenta alors Midas. Le soir venu, seul et affamé, Midas implora Dionysos de le sauver avant qu’il ne meure de faim. « Je t’avais prévenu, fit Dionysos, apparaissant soudain devant le roi. Demain, tu iras te baigner dans le fleuve et cette malédiction sera levée. Mais que cette mésaventure te serve de leçon ! » Le lendemain matin, Midas se hâta de gagner le fleuve et plongea dans l’eau. Lorsqu’il en ressortit, il toucha le sol sur la berge du fleuve : la vase ne se transforma pas en or. « C’est fini », soupira-t-il de soulagement. Lorsqu’il retourna au palais, tout ce qui s’était transformé en or était redevenu normal, et son jeune fils se précipita à sa rencontre. Midas venait d’apprendre que la cupidité est un vilain défaut, mais il n’était pas devenu plus intelligent pour autant.  Un jour, les dieux Pan et Apollon organisèrent un concours pour savoir lequel des deux jouait le mieux de son instrument. Apollon joua si bien de la lyre que les oiseaux s’arrêtèrent de chanter pour l’écouter. Ce fut alors au tour de Pan, qui joua une triste mélodie avec sa flûte. Le juge annonça immédiatement qu’Apollon était le vainqueur. Mais Midas, qui les avait écoutés, s’exclama : « Moi, je pense que le meilleur, c’est Pan ! » Furieux, Apollon répliqua : « Alors, c’est que tes oreilles fonctionnent mal. Elles sont sans doute trop petites. Je vais les agrandir. » Et de pointer un doigt vengeur vers Midas


  •  Minos, roi de Crète, était un homme cruel et malveillant. Un jour, il envoya un message à Dédale, célèbre sculpteur et inventeur. « Viens sur mon île en compagnie de ton fils. J’ai du travail pour toi. » Dédale et son fils Icare s’embarquèrent immédiatement pour la Crète. Une fois sur place, ils furent accueillis par le roi dans son immense palais de Cnossos. « Je veux que vous construisiez un labyrinthe secret dans les sous-sols du palais, ordonna Minos. Mais vous n’en soufflerez mot à personne. Je veux qu’il y ait des tunnels si tortueux que quiconque y pénétrera n’en pourra plus jamais sortir. » Dédale ne savait pas pourquoi le roi désirait cet étrange sous-sol, mais lui et son fils obéirent aux ordres et se mirent au travail. Lorsque le labyrinthe fut enfin terminé, Dédale découvrit son secret. Il servirait de prison où Minos enfermerait le Minotaure, terrible monstre à tête de taureau et à corps d’homme qui dévorait les êtres humains. Lorsque Dédale alla trouver le roi pour se faire payer, Minos refusa. « Toi et ton fils, vous êtes les seules personnes au monde à pouvoir ressortir vivantes du labyrinthe. Je ne peux pas vous laisser partir ! » hurla-t-il. Le roi appela ses gardes, qui emmenèrent Dédale et son fils et les enfermèrent dans un donjon. Bien qu’ils aient assez à manger, les deux prisonniers ne pensaient qu’à une chose : s’évader. En regardant des oiseaux s’envoler en direction de la mer, Dédale eut soudain une idée. Chaque jour, il déposait de la nourriture pour les oiseaux qui venaient se percher sur le rebord de la fenêtre. Chaque jour, il recueillait quelques-unes de leurs plumes. Au bout de plusieurs mois, il se mit au travail en secret, de sorte que les gardes ne s’aperçoivent pas de ce qu’il faisait. Un matin, Dédale réveilla Icare très tôt. « Enfin, tout est prêt ! Nous partons. » Icare écarquilla les yeux en voyant son père tirer de dessous son lit quatre ailes immenses. Il les avait fabriquées avec des plumes, qu’il avait collées ensemble à l’aide de cire. « Allons, debout ! ordonna Dédale à Icare. Je vais fixer deux ailes à tes épaules et à tes bras. Ensuite, tu attacheras l’autre paire à mes propres épaules. » Cela fait, il s’écria : « Nous sommes prêts. Viens près de la fenêtre, mon fils ! » Tous deux prirent place sur le rebord de la fenêtre. En regardant vers le bas, Icare fut pris de panique. « J’ai peur, avoua-t-il d’une voix tremblante. Tu es sûr que ces ailes vont fonctionner ? - Suis-moi et fais comme moi, répondit Dédale. Ne vole pas trop près de la mer, car les embruns pourraient mouiller les plumes. Et ne vole pas trop haut, sinon le soleil risquerait de faire fondre la cire. - J’y vais ! » s’écria Dédale. Et il s’élança dans le vide. Icare le regarda planer, les ailes bien écartées. Puis, respirant à fond, Icare sauta à son tour. Au début, il descendit en piqué, mais il sentit bientôt ses ailes le maintenir en l’air. Il rejoignit bientôt Dédale. « C’est merveilleux ! s’écria-t-il. Nous sommes vraiment en train de voler. » Ils s’éloignèrent à tire-d’aile. Enfin, ils s’étaient échappés de leur donjon ! Tout à sa joie, Icare fondit tel un aigle vers la surface de l’eau et remonta vers le ciel aussi haut que ses ailes le portaient. Il avait oublié qu’il ne devait pas s’approcher du soleil.